Selon une nouvelle étude d’Avanade, expert des solutions numériques Microsoft, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) adoptent l’IA avec confiance. Pourtant, malgré des ambitions affichées de quadrupler leurs bénéfices en un an grâce à cette technologie, près de la moitié peinent encore à dépasser l’étape du business case.
Une adoption stratégique mais hésitante
Pour le rapport “Avanade Trendlines : AI Value Report 2025″, 4 100 dirigeants d’entreprise et responsables informatiques ont été interrogés : 85 % d’entre eux considèrent l’intelligence artificielle comme cruciale pour conserver un avantage concurrentiel. Toutefois, les lacunes en matière de formation des collaborateurs, de gouvernance des données et d’infrastructure technologique constituent des obstacles majeurs à l’obtention de bénéfices durables.
Pour 2025, les efforts se concentrent notamment sur des outils comme Microsoft Copilot, conçus pour améliorer la collaboration et accroître les revenus.
Principales conclusions de l’étude :
- Augmentation des budgets : 53 % des personnes interrogées prévoient d’augmenter les budgets consacrés à l’IA générative jusqu’à 25 % ;
- Pression de la concurrence : 85 % craignent de perdre leur avantage compétitif sans adoption rapide de l’IA, rendant l’accélération de la mise en œuvre prioritaire ;
- Bases essentielles à poser : malgré cet engouement, 48 % des entreprises restent bloquées à l’étape du business case, et 44 % n’ont pas dépassé la phase de démonstration de faisabilité.
Cette stagnation souligne l’écart entre les ambitions et les capacités opérationnelles actuelles. Rodrigo Caserta, CEO d’Avanade, commente :
“Les dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire se trouvent à un tournant en ce qui concerne l’IA. Les investissements doivent non seulement stimuler leur efficacité, mais aussi favoriser l’innovation et la croissance durable.
Le dilemme entre la réduction des coûts et les ambitions de croissance montre que l’équation de valeur de l’IA reste encore à définir. La productivité générée par l’IA ne consiste pas seulement à travailler plus vite ; elle implique de réinventer la notion même de travail. Le facteur humain est central dans cette transition qui exige d’aligner les compétences humaines, de communiquer clairement et d’assurer de nouvelles formations. Les dirigeants doivent revoir la manière dont ils encouragent la collaboration, mesurent la productivité et évaluent la valeur réelle de l’IA pour leurs organisations”.
Les obstacles structurels à surmonter
L’étude met également en lumière des préoccupations concernant l’infrastructure technologique et la sécurité des données, freinant les ETI dans leur adoption de l’IA :
- 95 % des dirigeants accélèrent leurs projets pour moderniser les systèmes obsolètes ;
- 76 % déclarent que la piètre qualité des données et le manque de gouvernance freinent la progression de l’IA ;
- 94 % considèrent la protection des données sensibles comme une priorité. Les responsables augmentent donc leurs investissements dans la gouvernance des données, avec 44 % d’entre eux qui prévoient de mettre en place de nouvelles plateformes de données et 41 % souhaitant établir de nouveaux standards de gouvernance ;
- Afin de soutenir le déploiement de l’IA, les budgets vont se concentrer sur les données et l’analytique (27 %), l’automatisation (17 %), ainsi que la sécurité et la cyber-résilience (15 %).
Laurent Curny, Directeur Général chez Avanade, conclut :
“Pour les entreprises de taille intermédiaire faisant montre d’objectifs ambitieux en matière d’IA, il est essentiel de parvenir à un équilibre entre la rentabilité, la formation des collaborateurs et une base technologique solide. Notre nouvelle suite de services est conçue pour les aider à atteindre un ROI tangible et à favoriser une culture axée sur l’innovation et la croissance durable”.