Le CIFAR, organisme mondial de recherche, a nommé en ce mois de décembre cinq chercheuses et chercheurs du Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle, titulaires d’une chaire en IA. Ces derniers recevront un financement à long terme pour soutenir leurs travaux dans le génie logiciel, la robotique, l’apprentissage automatique, le traitement du langage naturel, la causalité ou la musique générée par l’IA et leur permettre de former les futurs leaders de l’IA.
Attirer et retenir les meilleurs chercheuses, chercheurs en IA
Le Canada se place au premier plan de la révolution actuelle en matière d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique. Grâce à des établissements d’enseignement réputés, des chercheurs de renommée mondiale et des entreprises de technologie de pointe, les écosystèmes d’IA du pays sont à l’avant-plan des développements mondiaux dans le domaine.
Pour conserver ce leadership, le gouvernement du Canada a chargé, en 2017, le CIFAR de mettre au point et de diriger la Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle, financée à la hauteur de 125 millions de dollars. L’organisme travaille en étroite collaboration avec les trois instituts d’IA nationaux : le Mila à Montréal, l’Institut Vector à Toronto et l’Amil à Edmonton ainsi qu’avec des universités, des hôpitaux et diverses organisations canadiennes.
Le programme des Chaires en IA Canada CIFAR est une base essentielle de cette stratégie en IA. Les quatre membres de Mila affiliés à l’Université de Montréal et le cinquième chercheur rattaché à Polytechnique Montréal vont donc rejoindre 109 autres leaders en IA titulaires de chaires du Canada CIFAR. Ils pourront eux aussi faire avancer la recherche dans une gamme de sujets d’IA fondamentaux et appliqués, de la découverte de médicaments et de l’apprentissage automatique pour la santé, les véhicules autonomes, la découverte de matériaux, l’interaction homme-IA, la prédiction du langage naturel, etc.
Elissa Strome, directrice générale de la Stratégie pancanadienne en matière d’IA du CIFAR, déclare :
“Les titulaires d’une chaire en IA Canada-CIFAR comptent parmi les chercheuses et chercheurs en apprentissage automatique les plus réputés au monde. Le programme des chaires offre aux titulaires un réseau de collaboration qui leur permet non seulement de repousser les limites techniques de leur domaine, mais aussi d’examiner le rôle de l’intelligence artificielle dans la résolution de problèmes sociétaux d’envergure mondiale comme les changements climatiques, la santé, l’équité, la diversité et l’inclusion.”
Découvrez les 5 nouveaux titulaires de Chaire en IA Canada-Cifar
● Glen Berseth (Mila, Université de Montréal). Dans le cadre de ses recherches en robotique et en apprentissage automatique, Glen Berseth a fait partie d’une équipe de robotique de Berkeley qui a mis à profit l’apprentissage par renforcement pour apprendre aux robots à marcher, à assembler des meubles et à nettoyer des locaux.
● Anna Huang (Mila, Université de Montréal, Google). Compositrice devenue chercheuse en intelligence artificielle, Anna Huang adopte une approche en matière d’intelligence artificielle et de créativité centrée sur l’humain dans le but d’élargir la portée créative des artistes débutants comme chevronnés. Elle a été organisatrice et juge au AI Song Contest; elle a aussi conçu le Music Transformer et le modèle d’apprentissage automatique Coconet, à la base du premier AI Doodle de Google (le “Bach Doodle”).
● Bang Liu (Mila, Université de Montréal). En plus de réaliser des recherches sur le traitement du langage naturel, l’exploration de données, l’apprentissage multimodal et multitâche, Bang Liu explore le croisement de l’intelligence artificielle avec diverses applications, notamment les médias sociaux, la santé et l’animation.
● Dhanya Sridhar (Mila, Université de Montréal). Précédemment à l’Université Columbia, Dhanya Sridhar poursuivra ses travaux dans les domaines de l’apprentissage automatique, de la causalité et des sciences sociales informatiques. Parmi ses travaux récents, elle a étudié les effets des textos entre amis sur la participation électorale aux États-Unis.
● Foutse Khomh (Mila, Polytechnique Montréal). En tant que chef du laboratoire SWAT de Polytechnique Montréal, Foutse Khomh effectue des recherches sur la maintenance et l’évolution des logiciels, l’ingénierie des systèmes d’apprentissage automatique, l’ingénierie infonuagique de même que la fiabilité de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique.