Samedi dernier, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, a annoncé la nomination de Clara Chappaz au Secrétariat d’État chargé de l’Intelligence artificielle et du Numérique dans le gouvernement de Michel Barnier. Cette décision marque une première : l’intégration officielle de l’IA dans un portefeuille ministériel. Elle a été largement saluée par l’écosystème des start-ups françaises, d’autant plus que, Clara Chappaz, forte de son expérience à la tête de la Mission French Tech, a déjà prouvé son engagement auprès d’elles.
Clara Chappaz succède donc à Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique depuis le 9 février 2024. Par contre, elle ne sera pas placée sous la tutelle du Ministère de l’Economie et des Finances, mais sous celle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dirigé par Patrick Hetzel, depuis ce 21 septembre. Un choix stratégique qui souligne l’importance de la recherche dans le développement de l’IA et des technologies numériques.
La nouvelle secrétaire d’État sera confrontée à des enjeux de taille, notamment les difficultés de financement auxquelles sont confrontées de nombreuses start-ups françaises. Le développement de l’IA et la nécessité de soutenir cette transition technologique par des investissements adaptés seront au cœur de son mandat.
Diplômée de l’ESSEC et de la Harvard Business School, Clara Chappaz, aujourd’hui âgée de 35 ans, est au fait des problématiques de l’entrepreneuriat. En 2017, lors de sa seconde année de Master en administration des affaires (MBA) à Harvard, elle a cofondé Lullaby, une start-up dédiée aux vêtements de seconde main pour enfants.
Elle a ensuite occupé des postes de direction chez Lyst, une entreprise londonienne de mode en ligne, puis chez Vestiaire Collective, licorne basée à Paris, spécialisée dans l’achat et dans la vente de vêtements et accessoires de mode de luxe d’occasion.
Elle a quitté ce dernier poste en octobre 2021 pour succéder le 1er novembre suivant à Kat Borlongan à la direction de la Mission French Tech, contrat de 3 ans qu’elle a décidé de ne pas renouveler. À cette fonction, selon ses dires, “l’aventure la plus excitante de ma vie professionnelle”, elle a fortement contribué au développement de l’écosystème des start-ups françaises, que ce soit via des programmes sectoriels ou le programme d’accélération French Tech 2030.
Lutter contre la sous-représentation de femmes dans l’écosystème de la Tech a été l’une de ses priorités. En mai 2022, la Mission French Tech lançait le Pacte Parité, auquel ont adhéré aujourd’hui plus de 700 start-ups, s’engageant à ce que 20% des membres de leur conseil d’administration soient des femmes d’ici 2025 et 40% d’ici 2028, et à former leurs dirigeants sur les enjeux de la diversité et la lutte contre les discriminations et le harcèlement.
C’est également sous sa direction que l’initiative French Tech Finance Partners a été lancée en janvier 2023 pour renforcer les investissements dans les startups françaises en réunissant des acteurs clés de l’investissement.
Aujourd’hui, elle se déclare prête pour cette nouvelle aventure, postant sur LinkedIn :
“Après 3 années à diriger La French Tech au sein du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, je suis ravie de poursuivre mon engagement au service de l’action publique sur ces sujets majeurs que sont le numérique et l’intelligence artificielle”.