Des chercheurs anglais parviennent à mieux anticiper les crises cardiaques grâce à une intelligence artificielle

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La revue scientifique en ligne Plos One présente ce mois-ci en accès libre une étude menée par plusieurs chercheurs de l’université de Nottingham, au Royaume-Uni, qui compare les prédictions de médecins et celles d’une intelligence artificielle concernant les maladies cardiovasculaires.

L’objectif des recherches de ces chercheurs est de parvenir à élaborer une méthode permettant l’amélioration du suivi des maladies cardiovasculaires et bien évidemment la réduction du nombre de crises cardiaques chez les patients. Afin de développer une intelligence artificielle capable de prédire des accidents cardiovasculaires, les chercheurs ont créé quatre algorithmes chargés d’analyser 378.256 dossiers médicaux. Ces derniers ont ensuite pu élaborer, à partir des données recueillies, des modèles de profils pouvant être davantage sujets aux maladies cardiovasculaires.

Les algorithmes ont tout d’abord intégré 78% des données de dossiers médicaux datant de 2005, afin qu’ils puissent analyser si les patients risquaient ou non de faire un accident cardiovasculaire dans les dix années à venir. La même chose a été demandée aux médecins avant que les résultats des prédictions ne soient comparés aux données de 2015.

Les conclusions montrent que les intelligences artificielles ont mieux prédit que les médecins. L’algorithme le plus performant est parvenu à prédire 7,6% d’accidents cardiovasculaires de plus et 1,6% de fausses alertes en moins. Concrètement, cela signifie que 355 patients auraient sans doute pu être sauvés sur les 83.000 cas étudiés. Toutefois, l’étude précise que les facteurs jugés à risque n’ont pas été exactement les mêmes pour les algorithmes et pour les médecins, ce qui pourrait amener le corps médical à les reconsidérer.

En effet, les algorithmes ont également considéré 22 indicateurs supplémentaires, non intégrés pour l’instant dans les recommandations de l’ACC/AHA, tels que la santé mentale, l’arthrose, l’origine ethnique ou encore les complications rénales. Les médecins ont quant à eux tenus compte du diabète, facteur de risque n°1, tandis que les algorithmes ne l’ont pas intégré à leurs modèles de profils.

Rappelons que, selon l’OMS, près de 12 millions de personnes dans le monde décèdent chaque année des suites d’une crise cardiaque. Le développement d’intelligences artificielles pour le secteur de la santé pourrait donc permettre d’identifier davantage les patients à risque et d’améliorer le suivi des maladies.

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