Le 18 mars dernier, l’Université montréalaise Concordia a lancé son Institut d’IA appliquée et annoncé les nominations de Tristan Glatard et Fenwick McKelvey aux postes de codirecteurs. À ce titre, ils contribueront au développement des activités interdisciplinaires, des partenariats et des intérêts de l’institut.
Fondée en 1974, l’Université Concordia compte deux campus situés à Montréal. Classée meilleure université du Canada de moins de 50 ans, elle se démarque par une démarche innovante axée sur l’apprentissage expérientiel et la recherche interfonctionnelle.
Concordia accueille chaque année plus de 50 000 étudiantes et étudiants à la Faculté des arts et des sciences, à l’École de gestion John-Molson, à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, à la Faculté des beaux-arts et à Formation continue Concordia. Elle compte 6 700 professeurs et employés, et enregistre des revenus annuels de recherche commanditée de plus de 60 M$.
Les domaines de recherche de Concordia sont :
- Les communautés et villes intelligentes, durables et résilientes;
- La Santé;
- La biologie de synthèse;
- L’aérospatial;
- L’intelligence artificielle.
Concordia est d’ailleurs l’un des 7 membres universitaires de SCALE AI, supergrappe canadienne qui finance les initiatives d’IA : projets dirigés par l’industrie, programmes de formation ainsi que son programme Accélération.
L’Institut d’IA appliquée
En 2021, le Pr Tristan Glatard a cofondé l’Institut d’IA appliquée avec les professeurs Kash Khorasani du Département de génie électrique et informatique et Nizar Bouguila de l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information. Tous deux resteront associés à l’institut en tant que directeurs fondateurs et ajouteront leur expertise de recherche et leur leadership aux capacités de l’institut.
Les deux co-directeurs
Le Pr Tristan Glatard est titulaire de la Chaire de recherche du Canada (niveau 2) sur les infrastructures de données volumineuses pour la neuro-informatique. Avant son arrivée à Concordia en 2016, il était chercheur au Centre national de la recherche scientifique en France et chercheur invité à l’Université McGill. Actuellement professeur au Département d’informatique et de génie logiciel de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, ses recherches portent sur la conception d’infrastructures permettant une neuroinformatique efficace, ouverte et reproductible pour l’analyse d’images médicales et la neuroimagerie. Il a déclaré lors de sa nomination :
« C’est un privilège pour moi de poursuivre les efforts extraordinaires de mes collègues. L’institut a connu une croissance exponentielle en très peu de temps depuis sa fondation l’année dernière. Je m’efforcerai, par mon travail, de faire honneur à l’excellence de mes collègues et d’amplifier l’innovation que les recherches menées à Concordia apportent à l’écosystème mondial de l’IA. »
Fenwick McKelvey, professeur au Département de communication de la Faculté des arts et des sciences de Concordia, se joindra donc à Tristan Glatard pour assurer la direction de l’institut. Il étudie l’infrastructure d’Internet, en examinant les IA, les daemons (programme informatique qui s’exécute en arrière-plan) et les bots qui se cachent dans nos réseaux. Dans ses recherches, le Pr McKelvey explore la légitimité de l’IA en tant que solution aux problèmes des médias et l’utilisation accrue des logiciels dans l’infrastructure des communications.
Son expertise de la politique des technologies de l’information et des communications au Canada, son ouverture au dialogue et son engagement lui ont valu d’être invité à titre de commentateur par divers médias, comme CBC Power and Politics, The National, The Guardian et Wired. Il affirme :
« Les intelligences artificielles soulèvent des questions de gouvernance et défient nos traditions de réglementations de la technologie. Les solutions doivent être interdisciplinaires. »
Il ajoute :
« L’institut crée des outils et des espaces de discussion non seulement pour résoudre les problèmes d’aujourd’hui, mais aussi pour imaginer un avenir meilleur. »
Comptant plus de 95 professeurs et 200 étudiantes et étudiants des cycles supérieurs, l’Institut d’IA appliquée collabore avec huit centres de recherche répartis dans les quatre facultés de l’Université Concordia, dont le Centre de reconnaissance de formes et d’intelligence artificielle.
Il se concentrera sur trois axes de recherche :
- les effets des applications de l’IA sur la société dans son ensemble;
- les méthodes d’apprentissage profond en imagerie médicale scientifique;
- l’intégration de l’IA dans les villes intelligentes, l’industrie et la fabrication, et l’aérospatiale.
Les femmes sont sous-représentées dans les domaines du génie et de l’informatique, l’une des grandes priorités de l’institut sera de favoriser un environnement diversifié et inclusif.
Les quatre piliers de l’Institut d’IA appliquée
- Collaboration
– Des projets de grande portée ancrés dans la réalité sociale et économique.
– Des idées axées sur la recherche et élaborées de A à Z. - Innovation
– Des technologies novatrices dans tous les domaines de recherche liés à l’IA à Concordia.
– Des cadres éthiques et sécuritaires pour les idées et les technologies en développement. - Formation
– Une formation assurant la réussite de la prochaine génération dans le domaine en rapide évolution de l’IA. - Partenariat
– Des ententes externes avec le gouvernement, l’industrie et le milieu de l’enseignement supérieur. Paula Wood-Adams, vice-rectrice intérimaire à la recherche et aux études supérieures de Concordia déclare :
« Intégrer notre recherche de pointe en IA avec des travaux de partenaires innovants a donné des résultats significatifs, ce qui montre l’approche unique de Concordia dans le domaine de l’IA appliquée. L’Institut d’IA appliquée constitue un réseau multidisciplinaire depuis sa création, et les nouvelles nominations reflètent la valeur de la collaboration que nous continuerons à mettre au service de la société, de la science et des technologies émergentes. »
L’institut envisage d’offrir par la suite des services aux étudiants, aux chercheurs et à la communauté de l’IA en général, notamment des possibilités de formation et de l’aide aux jeunes entreprises.