Après avoir annoncé l’acquisition de trois sociétés et lancé une plateforme numérique à destination des banques et des assureurs, Atos a signé un accord de partenariat avec Inria. Cette collaboration s’inscrit dans une volonté commune de rapprocher le tissu industriel du monde de la recherche, d’enrichir les travaux de recherche de cas d’usage concrets, afin de favoriser l’innovation.
Un rapprochement pour favoriser l’innovation
Chacune des deux parties apportera son expertise quant au développement de nouvelles solutions innovantes répondant à six thématiques scientifiques et cherchera à tirer bénéfice de ce partenariat. Pour Atos, il s’agira d’intégrer à terme dans ses solutions les applications concrètes des résultats de recherche réalisés en commun. Inria de son côté accèdera à des problématiques de recherche essentielles car relevant de défis applicatifs importants pour l’avenir et d’enjeux industriels.
Elie Girard, directeur général d’Atos, a précisé :
“Je suis ravi de ce partenariat stratégique qui formalise notre relation fructueuse
avec Inria et l’inscrit dans la durée. Ce cadre permettra d’augmenter la visibilité des
travaux de recherche à travers notre organisation et de mieux disséminer les apports
de chaque projet. Il s’inscrit dans une stratégie plus large de développement de
partenariats institutionnels à travers le monde, qui vise à structurer et à approfondir
les relations d’Atos avec le monde de la recherche.”
Six thématiques scientifiques dont l’intelligence artificielle
Après réflexion, Inria et Atos ont identifié six thématiques scientifiques qui constitueront é leurs axes de recherche, de développement, d’expérimentation et d’expertise :
- Décarbonation : éco-conception et éco-fonctionnement des datacenters,
applications « vertes », solutions informatiques soutenant le développement durable (« IT for green »). - Calcul haute performance : dans un contexte d’accroissement de la complexité et
de la diversité des technologies de calcul, les travaux viseront à améliorer l’exécution et la supervision des applications – en intégrant du machine learning – ainsi qu’à améliorer l’optimisation des communications, le tout dans un objectif de réduction de la consommation énergétique. - Climatologie : amélioration des systèmes numériques de prévision pour la
climatologie, réduction des coûts de calcul associés et de l’empreinte énergétique des simulations numériques. - Calcul quantique : travaux de recherche sur les langages de programmation de
haut niveau et les codes correcteurs d’erreurs pour le Large Scale Quantum
Computing (LSQ). - Cybersécurité : développement des capacités en matière de cryptographie, et
notamment la conception d’algorithmes post-quantiques résistants à certains types de cyber-attaques, la génération d’aléas, ou encore la sécurisation de systèmes en environnements contraints. - Intelligence artificielle : travaux sur l’apprentissage par renforcement
(reinforcement learning), notamment pour consolider les capacités d’Atos en matière d’Intelligence Artificielle au service de la Défense, pour assister la conduite d’opérations sur le terrain.
Le président-directeur général d’Inria, Bruno Sportisse évoque ces thématiques tout en mentionnant la collaboration avec Atos :
“Cet accord ambitieux avec Atos va nous permettre de renforcer conjointement notre impact. Il s’inscrit dans la politique d’Inria dont l’objectif est de conclure des
partenariats stratégiques pour accélérer la construction d’un leadership scientifique,
technologique et industriel de la France, engagée dans la dynamique européenne, dans et par le numérique. En travaillant ensemble sur des domaines majeurs, tels que le numérique durable, le calcul quantique, le HPC ou l’IA, nous contribuerons à notre souveraineté technologique.”