Ian Goodfellow, directeur du machine learning au sein d’Apple, aurait décidé de quitter la firme. La journaliste de The Verge Zoë Schiffer rapporte que sa décision serait motivée par la politique du retour au travail du géant.
Les employés d’Apple ont démontré pendant la crise sanitaire liée au COVID-19 que la productivité et l’efficacité pouvaient toutes les deux être atteintes même en étant à distance. Il n’était donc pas surprenant que les employés aient demandé de travailler depuis leurs foyers après qu’Apple leur ait annoncé le retour en présentiel en septembre dernier.
Durant la crise sanitaire, les employés d’Apple, ont travaillé en distanciel. Ils ont pris de nouvelles habitudes et ont su faire preuve d’efficacité dans leurs missions. Avec le retour progressif au présentiel, les salariés ont fait leur retour dans leurs bureaux en septembre 2021. Cependant, cette nouvelle politique de fin du télétravail n’a pas été bien accueillie en interne.
Ce projet de retour à la vie au bureau a été repoussé à décembre 2021 à cause de la recrudescence des cas COVID-19 et a finalement été adopté en hybride le mois dernier, offrant la possibilité aussi de travailler en distanciel dans certaines conditions. D’autres grandes entreprises ont adopté une politique de travail hybride comme Meta ou Airbnb. Le géant des réseaux sociaux permet à la moitié de ses employés de travailler à distance tandis qu’Airbnb laisse désormais ses salariés travailler depuis n’importe quel endroit du monde. Au sein d’Apple, la demande de politiques de travail plus flexibles continue de croître.
Ian Goodfellow, grande figure du machine learning, est en poste chez Apple depuis plus de 3 ans, après son départ de Google pour rejoindre la firme à la pomme en avril 2019. Il est connu comme étant l’inventeur des réseaux adversaires génératifs, il était aussi l’expert ML le plus cité d’Apple. Opposé à la politique de travail actuelle, il a écrit au personnel : « Je crois fermement qu’une plus grande flexibilité aurait été la meilleure politique pour mon équipe ».
Il aurait ainsi pris la décision de quitter son poste. Un départ qui serait un coup dur pour Apple, surtout compte tenu de la façon dont le machine learning est devenu partie intégrante des produits de l’entreprise dont Siri, Face ID et bien évidemment les puces M1 et M1 Ultra, présentée il y a quelques mois, qui disposent d’un CPU à 16 cœurs et 20 cœurs pour l’apprentissage automatique.