Tandis qu’en République du Congo, un atelier a été lancé pour accélérer la mise en place d’un centre africain pour la recherche en intelligence artificielle, l’Algérie annonce la création et l’inauguration des écoles supérieures des mathématiques et de l’intelligence artificielle. Pour cette année universitaire 2021-2022, les premières promotions accueilleront 200 étudiants chacune, selon le ministre algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Abdelbaqi Benziane. Les deux établissements se situeront dans la banlieue ouest d’Alger, au sein du cyberparc de Sidi Abdellah.
Deux écoles supérieures : une pour les mathématiques et l’autre spécialisée dans l’intelligence artificielle
C’est dans le cadre de la prochaine année universitaire 2021-2022 que l’école nationale supérieure des mathématiques et l’école de l’intelligence artificielle seront inaugurées. Ce sont près de 9 000 demandes qui ont été formulées (8 000 pour l’école d’IA et 1 000 pour l’école supérieure des mathématiques) afin d’intégrer l’un de ces deux nouveaux établissements d’enseignement supérieur. Malgré la forte demande, seulement 400 places (200 pour chaque école) sont disponibles.
En avril dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait approuvé la création de ces deux nouveaux établissements consacrés à l’IA et aux mathématiques. Il avait alors souligné ceci :
“Il est important de réunir toutes les conditions pédagogiques et de service pour encourager les inscrits des deux écoles et leur accorder toutes les incitations nécessaires pour développer le niveau d’apprentissage scientifique et faciliter leur intégration professionnelle plus tard.”
Une équipe pédagogique choisie minutieusement, des étudiants diplômés à conserver
Abdelbaqi Benziane fait ensuite référence à l’encadrement des étudiants et à l’équipe pédagogique soigneusement recrutée pour ces deux écoles :
“Il y a eu la formation d’une équipe complète regroupant des compétences scientifiques issues de différents établissements universitaires à travers le pays, chargées de la mission d’élaborer des programmes de formation susceptibles d’assurer un niveau d’enseignement exceptionnel, la capacité d’encadrement étant fixée à dix étudiants pour chaque enseignant.”
Les cours seront assurés en arabe, en français et en anglais, une volonté du ministre qui a souhaité souligner la sollicitation de compétences nationales établies à l’étranger pour participer à l’enseignement, voire à la formation à distance ou en présentiel selon l’amélioration ou non des conditions sanitaires actuelles.
Le président a mis l’accent sur les mécanismes qui permettraient d’encadrer les diplômés de ces écoles afin qu’ils puissent trouver du travail dans le secteur des mathématiques ou de l’IA et éviter “le phénomène de fuite des cerveaux”. Il souhaite néanmoins favoriser les échanges d’expérience dans le domaine de la formation avec des partenaires étrangers.