En 2020, le CRDI et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI) ont lancé le programme Intelligence artificielle pour le développement en Afrique (IAPD Afrique). Celui-ci vise à soutenir la communauté de l’IA et les décideurs politiques dans l’élaboration d’une IA responsable, éthique, équitable répondant aux défis du continent, sous l’égide de L’Afrique.
Le CRDI, Centre de Recherche pour le Développement International, a été créé au Canada en 1970 et a pour mission “de lancer, d’encourager, d’appuyer et de mener des recherches sur les problèmes des régions du monde en voie de développement et sur la mise en œuvre des connaissances scientifiques, techniques et autres en vue du progrès économique et social de ces régions”. Pour le CRDI, les changements climatiques et les inégalités combinés à la pandémie de COVID-19 sont les principaux obstacles à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies, ce sont ces défis qu’il aide à relever. Si le siège du centre est à Ottawa, au Canada, ses cinq bureaux régionaux se trouvent en Inde, en Jordanie, au Kenya, au Sénégal et en Uruguay afin d’être au plus proche des chercheurs et des projets qu’il finance.
Le programme IAPD Afrique ou initiative AI4D Afrique
L’intelligence artificielle peut avoir un énorme impact sur le développement de l’Afrique : un meilleur système éducatif, la création d’entreprises, amélioration de l’alimentation… Mais elle peut aussi accentuer les inégalités sociales et les préjugés, notamment en perpétuant les inégalités entre les sexes et en menaçant des emplois, et faciliter la surveillance gouvernementale oppressive.
Pour développer une IA responsable et inclusive en Afrique, le CRDI et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement ont lancé en 2020 le programme Intelligence artificielle pour le développement en Afrique (IAPD Afrique). Ce partenariat de quatre ans, doté de 20 millions de dollars canadiens, encourage l’excellence dans la recherche appliquée ainsi que dans l’application des technologies d’IA pour résoudre les problèmes de développement et améliorer les moyens de subsistance des personnes vivant dans la pauvreté.
L’initiative AI4D Afrique repose sur trois piliers d’activités :
- recherche sur les politiques pour promouvoir et soutenir une IA responsable,
- soutenir l’innovation responsable pour relever les défis du développement de l’Afrique,
- amplifier les talents africains pour développer et déployer une IA responsable.
Elle a ainsi créé des laboratoires multidisciplinaires pour renforcer la recherche des universités publiques africaines et mis en place des bourses pour soutenir la prochaine génération de doctorants, d’étudiants post-doctoraux et d’universitaires en début de carrière axés sur l’IA responsable et veille à ce que les femmes et les minorités linguistiques africaines aient les mêmes droits pour y accéder.
Appel à propositions pour les bourses AI4D Afrique 2022
Ces bourses visent à améliorer la formation doctorale en intelligence artificielle (IA) et en apprentissage automatique (ML) en Afrique subsaharienne. Le Centre africain d’études technologiques (ACTS) a reçu une subvention du CRDI et de l’ASDI pour soutenir la formation de doctorants en intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique (ML) ainsi que les travaux de recherche d’universitaires ou d’universitaires en début de carrière (début de carrière et post-doc) en IA et ML. Les travaux de recherche dans le cadre de ce programme doivent être au sein de l’IA et centrés sur les disciplines STEM qui tentent de répondre à l’un des objectifs de développement durable (ODD).
Les études proposées devront soutenir une IA responsable, une répartition équitable entre sexe et région sera privilégiée. Les pays concernés sont : Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Comores, Cameroun, République démocratique du Congo (Kinshasa), Congo (Brazzaville), Côte d’Ivoire, Guinée équatoriale, Gabon, Guinée-Bissau , Madagascar, Mali, Mozambique, Niger, Sénégal, Togo.
Ce deuxième appel qui se termine le 17 février cible les 3 catégories de bénéficiaires suivantes :
- Doctorants inscrits,
- Universitaires en début de carrière,
- Boursiers postdoctoraux.
Il est possible de postuler sur le site de l’ACTS.