Afrique du Sud : l’UNESCO apportera son expertise sur l’intelligence artificielle au G20 2025

Ce dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, l’Afrique du Sud a officiellement pris la présidence du G20 pour un an, avec comme devise “Solidarité, Égalité et Durabilité”. Les travaux de 2025 porteront sur trois priorités définies par le pays : une croissance inclusive, la sécurité alimentaire et l’IA. L’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, apportera son expertise dans ce dernier domaine.

En 2024, sous la présidence du Brésil, l’UNESCO a acquis le statut de partenaire privilégié du G20. L’Organisation a participé à une quinzaine de groupes de travail dans le cadre de son mandat pour l’éducation, la science, la culture, l’information et la communication.

Elle voit son rôle s’élargir sous l’égide de l’Afrique du Sud, premier pays africain à assumer la présidence de ce forum créé en 1999 pour promouvoir la coopération économique mondiale. Son expertise sera en 2025 intégrée non seulement aux discussions des ministres des Affaires étrangères, mais aussi à celles des ministres des Finances, avec un focus sur l’IA.

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, indique :

“Après une coopération fructueuse avec le G20 en 2024, à l’initiative du Brésil, l’UNESCO s’enorgueillit de voir son statut de partenaire privilégié s’élargir en 2025 sous la présidence de l’Afrique du Sud. Notre priorité commune sera le développement d’une intelligence artificielle éthique qui soutient les objectifs de développement durable des Nations Unies”.

L’IA, levier de développement pour l’Afrique

En novembre 2021, les États membres de l’UNESCO ont adopté à l’unanimité le premier cadre éthique mondial pour l’IA présenté par Audrey Azoulay lors de la Conférence générale de l’organisation. Celle-ci accompagne actuellement une soixantaine de pays dans la régulation et l’application de l’IA afin de garantir que cette technologie, souvent perçue comme disruptive, soit mise au service du bien commun.

Avec 70 % de sa population âgée de moins de 30 ans, l’Afrique se positionne comme un territoire clé pour exploiter le potentiel de l’IA. Selon l’Union africaine, l’IA pourrait générer entre 110 et 220 milliards de dollars par an pour les économies africaines, tout en stimulant l’innovation et en créant des emplois. Utilisée judicieusement, elle pourrait également optimiser les services publics dans des secteurs comme l’éducation et la santé, tout en aidant les pays africains à mieux s’adapter aux défis du changement climatique. Cependant, cet avenir prometteur reste conditionné par la résolution de défis structurels : aujourd’hui, seuls 40 % des Africains ont accès à Internet haut débit, un taux qui chute à 10 % dans les pays à faible revenu.

Pour répondre à ces enjeux, l’Union africaine a récemment adopté une stratégie continentale dédiée à l’IA que l’UNESCO accompagne à travers des programmes de formation destinés aux décideurs publics et aux administrations.

C’est dans ce contexte que l’organisation soutiendra le groupe spécial sur l’intelligence artificielle et l’innovation pour le développement durable mis en place par la présidence sud-africaine du G20.

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